Au 1er janvier 2016, huit banques sur dix factureront à leurs clients les frais de tenue de compte. Ainsi, la tenue de votre compte courant vous coûtera 30 euros si vous êtes à la BNP, 24 euros si vous êtes à la
Société Générale. Même la Banque postale, réputée pour ses prix bas, augmentera ses tarifs. Ils passent de 4,20 euros à 6,20 euros par an. Seules certaines caisses régionales du
Crédit Agricole ou de la Caisse d’épargne par exemple appliqueront toujours la gratuité. Les clients des banques en ligne seront également épargnés par cette augmentation.
Comme chaque année, il faut également prévoir une majoration des prix des timbres. Dès le 1er janvier 2016, il faudra compter une augmentation de 3,6% en moyenne sur les timbres. Ainsi, comptez 80 centimes au lieu de 76 centimes pour une
lettre prioritaire et prévoyez 0,70 euro pour une lettre verte au lieu des 68 centimes demandés actuellement.
2016 sonne aussi la fin du RSA et de la prime pour l’emploi. Les deux dispositifs, jugés trop complexes, fusionnent et sont remplacés par la prime d’activité. Pour savoir si vous êtes éligible à ce coup de pouce et à quel montant vous pouvez prétendre, un simulateur est disponible sur le site de la CAF. Vous y avez droit ? Vous pourrez procéder à la demande dès le 6 janvier 2016.
Pour les salariés qui touchent le SMIC, en revanche, aucun coup de pouce n’est à attendre. Le salaire minimum n’augmentera que de 0,6%, une revalorisation automatique, et passe de 9,61 euros à 9,67 euros bruts de l’heure. Ainsi pour un salarié rémunéré au SMIC, il touchera 1 466,62 euros bruts mensuels soit 9,10 de plus que l’année dernière. Il faut remonter à 2012 et l’arrivée de François Hollande à l’Élysée pour retrouver le dernier coup de pouce de l’État pour les bas salaires. Le SMIC avait alors progressé de 0,6% en juillet.
Pour les salariés, janvier 2016, c’est aussi l’obligation pour toutes les entreprises de proposer une complémentaire santé. Elles s’engagent à prendre en charge 50% du tarif de cette mutuelle, reste la moitié du prix à la charge des salariés.
Toujours en entreprise, l’indemnité kilométrique vélo entre en vigueur dès le 1er janvier 2016. Les salariés qui se rendent au travail à vélo pourront être défrayés à hauteur de 25 centimes le kilomètre parcouru. L’ambition a été revue à la baisse au début du mois de décembre puisque l’indemnité a été plafonnée à 200 euros par an et sera facultative pour l’employeur.
Dès vendredi, le prix des carburants grimpera. En cause, une augmentation de la taxe carbone et la fin de l’avantage fiscal du gazole sur l’essence. Prévoyez donc deux centimes de plus pour le sans-plomb 95 et 3,5 centimes pour le diesel. Une hausse qui devrait être pratiquement indolore pour les consommateurs puisque le prix du diesel vient de passer sous la barre symbolique de 1 euro le litre, du jamais vu depuis juillet 2009.
Côté gaz, c’est une baisse de 2% des tarifs réglementés à laquelle doivent s’attendre les 6,4 millions de consommateurs français clients d’Engie (ex GDF Suez). Il s’agit d’une moyenne qui sera ainsi répartie : prévoyez 0,7 % de baisse pour les ménages qui utilisent le gaz uniquement pour la cuisine, 1,3 % pour les foyers qui en font usage pour la cuisson et l’eau chaude, comptez une baisse de 2,1 % pour ceux qui se chauffent au gaz.
Et pour l’électricité, si vous êtes professionnels, vous pourrez désormais faire jouer la concurrence avec la fin des tarifs réglementés d’EDF. En tout, plus de 450 000 professionnels, des commerçants aux grandes entreprises, devront désormais choisir l’opérateur de leur choix et un forfait à prix libre. Objectif ? Stimuler la concurrence.
C’est aussi celle que l’on appelle « taxe tampon » qui disparaîtra le 1er janvier 2016. Après un long combat mené par les féministes, la TVA sur les protections hygiéniques féminines passera de 20% à 5,5%. Le collectif « Objectif transition » s’engage désormais à vérifier si les prix à la caisse ont bien été abaissés. Il a créé le site taxetampon.com pour que les prix actuels soient comparés aux prix futurs.
L’année 2016 sera aussi marquée par la naissance des nouvelles régions. La France passe de 22 à 13 régions. Certaines restent inchangées, d’autres fusionnent. Reste à la charge des conseils régionaux, élus les 6 et 13 décembre derniers, de trouver des noms à ces nouvelles grandes régions.